Ce week-end familial, va nous emmener en altitude et nous rafraîchir un peu. Direction le "Puncak", région montagneuse au Sud de Jakarta, très prisée des citadins à la recherche de verdure, d'un climat plus clément et d'un air moins vicié que celui de la capitale.

Nous quittons l'autoroute Jakarta-Bogor à la hauteur de Cibubur pour rejoindre le complexe résidentiel des parents d'Alfa. L'entrée est gardée, les habitations de tous styles sont plutôt cossues mais souvent mitoyennes (pas terrible pour l'harmonie architecturale). La région de Cibubur, autrefois "garde-manger" de Jakarta par ses rizières et ses cultures maraîchères, se transforme peu à peu en banlieue pour la classe moyenne.
Nous laissons nos chaussures sur le seuil de la maison et après les présentations, nous sommes invités à choisir un plat préparé en barquette ("lontong" ou "nasi kuning") ainsi qu'une boisson ; même si j'ai précisé un café noir, on m'apporte une mixture sucrée au lait concentré ! "Sarapan" (petit déjeuner) terminé, nous prenons congé de nos hôtes et regagnons l'autoroute, suivi de Manggar et sa petite famille. Nous faisons le plein de "premium" : le prix du carburant est uniformisé pour toute l'Indonésie et l'équivalent de notre sans plomb coûte 4400 Rp/l (environ 0,35 euros le litre).
Autrefois, la route du Puncak (sommet) passait par Bogor, maintenant elle contourne la ville et nous conduit directement au pied du col. Le rétrécissement de la chaussée annonce les futurs bouchons avec la multitude de moyens de transports en commun qui s'arrêtent sans crier gare sur le bas côté et redémarrent de la même façon. Les motos passent à droite et à gauche, quelques VTTistes courageux ont entrepris l'ascension, ainsi que des cavaliers sur de petites montures qui arrivent à nous doubler, les automobiles roulant au pas ! La route est bordée de nombreux restaurants, hôtels, résidences d'entreprises ou villas privées auxquels viennent s'ajouter des quantité de petits marchands de fruits et légumes frais.
A Cisarua, à la hauteur de Taman Safari, un policier sur sa moto annonce par mégaphone que la voie descendante est fermée à la circulation des 4 roues, derrière lui. Cette "alternance" consiste à libérer la chaussée : à cette heure de la journée, ceux qui grimpent, plus nombreux, bénéficient de l'avantage de pouvoir poursuivre leur chemin sans embarras vers le col. Tant pis pour ceux qui voulaient descendre, il leur faudra patienter !Autrefois, la route du Puncak (sommet) passait par Bogor, maintenant elle contourne la ville et nous conduit directement au pied du col. Le rétrécissement de la chaussée annonce les futurs bouchons avec la multitude de moyens de transports en commun qui s'arrêtent sans crier gare sur le bas côté et redémarrent de la même façon. Les motos passent à droite et à gauche, quelques VTTistes courageux ont entrepris l'ascension, ainsi que des cavaliers sur de petites montures qui arrivent à nous doubler, les automobiles roulant au pas ! La route est bordée de nombreux restaurants, hôtels, résidences d'entreprises ou villas privées auxquels viennent s'ajouter des quantité de petits marchands de fruits et légumes frais.
Nous voilà dans un paysage où la végétation, moins luxuriante et variée fait place à des résineux et surtout des plantations de thé, au fur et à mesure que la pente s'accentue. Les nuées se font plus enveloppantes et bientôt Puncak Pass (1500m) est franchi. La route descend maintenant insensiblement en direction de Cipanas.
Non loin de là, nous accédons au lotissement où la famille de Fahmi possède une résidence secondaire. L'entrée est discrètement surveillée et nous pénétrons dans le complexe résidentiel sans aucune vérification. Il s'agit d'un ensemble de maisons de tous styles dont la plupart semblent inoccupées mais pratiquement toutes entourées d'un petit jardin paysagé très bien entretenu, donnant sur la rue sans la moindre clôture. Un gardien nous ouvre la maison ; Fahmi attribue une chambre à chaque famille.

Après le repas et une petite sieste, c'est le moment "shopping" ; non loin de là, se trouvent des magasins de vêtements et chaussures de marque (Redskin, Géox entre autres) produits dans la région et proposés à des prix très attractifs.
Les jeunes, revenus de la piscine, ont l'air frigorifiés...
Après le petit-déjeuner, je repars faire un tour de lotissement : au lever du jour, tout est calme. Sur le côté, une palissade cache aux regards des résidents un kampung avec des baraques au toit en tôle ondulée, très éloignées du style des luxueuses villas voisines.
Fahmi nous propose un petit tour en voiture à Cipanas.

Nous nous garons sur un parking ouvert sur un terrain de foot ; l'espace est déjà bien occupé par des joggers matinaux effectuant des aller-retours en petits groupes transpirant, plus essoufflés vraissemblablement par la rigolade que par l'effort fourni ! Sur un côté du parking, quelques marchands de rafraîchissements et autres victuailles ainsi que de 2 manèges mus par la force des mollets de leur propriétaire. Bien sûr ces distractions ne s'adressent qu'aux plus petits.



A notre retour, le tas de balles de feuilles récoltées a grossi et deux petits camions Mitsubishi, donnant une apparence de puissance incroyable sur cette route pentue et chaotique, viennent charger leur benne. Trois cueilleuses font une pause et avec un grand sourire me demandent de les photographier, à condition de débourser quelque monnaie.
J'ai un peu honte de leur dire que je n'ai vraiment pas une rupiah sur moi, et leur montre mes poches vides pour qu'elles me croient ; elles s'éloignent avec des rires moqueurs et des réflexions en soundanais que je suis incapable de comprendre ... vexant !Nous traversons à nouveau le jardin botanique et je me dirige vers une grande serre, sorte de "jardinerie" spécialisée, dans laquelle sont exposées d'élégantes orchidées destinées à la vente, dégageant un parfum subtil et envoûtant.

Les enfants vont maintenant s'essayer au parcours dans les arbres, avec l'aide de moniteurs très dévoués ; casqués et munis d'un harnais de sécurité, tous essaient mais les réussites sont diverses selon l'âge, les aptitudes physiques et surtout le courage devant les difficultés mises en oeuvre. Heureusement, la "tyrolienne" après l'appréhension du vide, redonne le sourire à tous les acteurs qui ont droit ensuite à un tour de quad adapté à leur âge.
Le ciel s'assombrit et nous quittons les lieux après une séance de photos collectives, pour aller...manger dans un "warung sate kiloan" (petit restaurant de brochettes). Ici les brochettes sont vendues au poids, qu'elles soient "ayam" (poulet) ou "kambing" (chèvre) ; rajoutez à cela un "gulai kambing" (autre préparation très goûteuse à base de viande et os de chèvre), le riz vapeur, les tranches de concombre et de tomate, les "sambal" et petits piments, le tout arrosé de thé (chaud, glacé, sucré ou non) et de jus d'avocat pour conclure et vous avez un excellent repas, typiquement indonésien, en toute simplicité, qui "vaut le détour" (!!!)

Dans le warung voisin, les spécialités sont les "patates douces" au four et les épis de maïs grillés : mais pour moi, sans façon, le plein est fait.
Nous attaquons la descente du col : bientôt, on retrouve les bouchons et une "conduite à risque" qui ne m'empêche pas de "clicher" quelques curiosités amusantes.

Tuti veut passer dans une fabrique de sacs à Bogor. L'orage qui menaçait finit par éclater avec la violence des orages tropicaux. Cette ville au pied de la montagne détient (me semble-t-il) le record mondial du nombre d'orages annuels. Une fois les emplettes faites, impossible de quitter l'endroit : un véritable déluge. Comme partout en Indonésie, de petits marchands de spécialités culinaires sont installés aux abords des grands magasins et pour l'heure, ils sont assaillis de clients qui attendent l'accalmie pour reprendre leur voiture. Personnellement, je n'ai besoin de rien mais le reste de la famille semble encore "avoir de la place" pour une autre collation ("habis makan, makan lagi", fini de manger on mange à nouveau)! Ouf, la pluie se calme et nous finissons par rejoindre la voiture pour regagner au plus vite la capitale ... demain, direction Bali !
la végétation est impressionnante, comme ça doit sentir bon ces orchidéés !!!! très interessant ... amicalement mccxxx
RépondreSupprimerle réveil des papilles, qu'est ce donc que ce plat ?? joliment présenté ? mcc
RépondreSupprimer"réveil des papilles":les brochettes (sate) sont toujours accompagnées d'une "garniture" de petits piments verts (cabe rawit) et d'échalotes crues (bawang merah) baignant dans un filet de sauce de soja sucrée (kecap manis): c'est très relevé et les papilles inexpérimentées (et pas seulement les papilles) risquent de prendre feu !!!
RépondreSupprimerbagus sekali
RépondreSupprimer